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Aimables, apprenants, inclusifs, intelligents, protégés…

Qualifier pour demain les espaces et les territoires

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Transitions

Parmi les nombreux chantiers lancés par l’IMREDD sur et pour la ville méditerranéenne de demain, celui des qualifications et requalifications territoriales tient une place particulière.

En effet, la problématique que nous initions avec cette première journée d’études affiche une double orientation info-communicationnelle et environnementale. Pareille approche doit nous aider à penser, à nouveaux frais, ces (re)qualifications entre adjectifs et/ou mots substitués/subventionnés dont certains font florès. L’enjeu est également de (re)poser les questions d’une socialisation en diversités et, avec elle, d’un sentiment d’appartenance à ces espaces/territoires entre parcours de vie et comportements au quotidien, mais aussi entre événements climatiques et crises planétaires… Enfin, avec ces (re)qualifications qui ne sont pas que des “fourre-tout” notionnels, des marqueurs d’autorité ou une doctrine mainstream d’un moment, nous discuterons les nouvelles (ou autres) expériences qui y sont vécues en jonction avec de nouvelles (ou autres) fonctions attribuées aux territoires/espaces privés/publics : lieux de vie, de travail, de soins (domicile, tiers lieux, communs…) notamment avec leur équipement progressif et irréfragable en technologies numériques dans différents écosystèmes énergétiques.

Inscription obligatoire. Veuillez choisir un seul type de billet :

visioconférence ou présentiel (places limitées pour des raisons sanitaires)

Les inscriptions pour l’événement présentiel sont achévées. Vous pouvez toujours vous inscrire en visioconférence.

Programme

Peggy Cadel

La journée sera animée par

Peggy Cadel

Université Côte d’Azur

Pjb

9h – Accueil et Présentation de la Journée

Pr Pierre-Jean BARRE, directeur de l’IMREDD
Jacques Araszkiewiez, directeur de l’URE TransitionS

9h30-10h

Amabilité, aménités, civilités, urbanités

Frédéric Couston

URE TransitionS, Université Côte d’Azur

La ville s’est longtemps constituée comme le foyer de la civilisation par opposition à la campagne, lieu de rusticité et d’inculture. En même temps, les citadins ont souvent nourri un imaginaire qui faisait de la vie aux champs un idéal de douceur et d’amabilité. Aujourd’hui, les frontières de la ville et de la campagne s’estompent et ces espaces jadis délimités laissent placent à des territoires intégrés où la ville pénètre la campagne et la campagne reconquiert la ville. Nous nous interrogerons sur ce qui rend à ses habitants un territoire aimable. Mais nous nous demanderons aussi quel territoire peut avoir la vertu de rendre ses habitants aimables.

Frederic Couston
Amelie Coulbaut

10h-10h30

Sémantiques et expérimentations communicationnelles en moyenne montagne : sur la piste de la reliance ?

Amélie Coulbaut-Lazzarini

GRESEC, Université Grenoble-Alpes

Territoires en transition, protégés, durables… Les acteurs des espaces alpins de moyenne montagne situés en proximité des agglomérations se trouvent confrontés à un foisonnement sémantique, provenant d’une part des institutions et d’autre part du public fréquentant ces espaces. Au travers de projets menés avec les parcs naturels régionaux du massif des Bauges, du Vercors et du Haut-Jura, des pistes de réponses se dessinent : une conciliation des qualificatifs parfois éloignés ou antinomiques appliqués à ces territoires passe alors par l’élaboration de dispositifs de communication expérimentaux, situés et fondés sur un aspect expérientiel.

10h30-11h

Qualification des écosystèmes énergétiques territoriaux de l’hydrogène en France

Anne Lalo

URE TransitionS, Université Côte d’Azur

La recherche présentée fait partie d’un projet financé par l’ANR (Transition Energétique, Territoires, Hydrogène et Société). Bien que récente, l’émergence de l’hydrogène comme énergie d’avenir pour lutter contre le réchauffement climatique n’en est pas moins notable. Dynamisées par le Green Deal et la « stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné en France », les expériences pilotes se sont multipliées dans l’hexagone. Pour apprécier cet essor sur le terrain et évaluer son acceptabilité sociale, 3.220 articles de la presse française ont été analysés. Les résultats montrent comment, après le déploiement spontané de « démonstrateurs » un peu partout dans les territoires, les projets se sont rapidement structurés au sein de consortiums publics/privés, associant l’ADEME, les collectivités locales et les industriels en vue d’articuler au mieux l’offre et la demande d’énergie grâce à une régulation intelligente des échanges (smart-grids). L’hydrogène est amené à jouer un rôle central au sein de ces écosystèmes énergétiques territoriaux en permettant le stockage de l‘électricité des énergies renouvelables (solaire, éolien), en alimentant le réseau de gaz naturel (power-to-gas) ou, plus directement, en remplaçant les carburants fossiles dans les transports (bus, trains, bennes à ordure etc.).

Anne Lalo
Jacques Araszkiewiez

11h30-12h

Couplage/découplage des territoires urbains

Jacques Araszkiewiez

URE TransitionS, Université Côte d’Azur

La fabrique de la ville semble déterminée par des impératifs fonctionnels. Une batterie d’indicateurs est donc utilisée pour définir la forme de la ville en lien avec des impératifs de déplacement par exemple. Ces indicateurs standards semblent pouvoir être appliqués au développement d’une smart-city comme Nice Méridia. Ainsi le développement de la smart-city semble indifférent à l’utilisation de données. Le propos vise à montrer que la configuration urbanistique de Nice Méridia correspond au contraire à une vision de la ville prenant en charge l’utilisation des datas et leur effet sur les usagers.

12h-12h30

Quand les villes deviennent apprenantes

Philippe Bohelay

Chargé de Mission « Clermont-Ferrand -Ville Apprenante UNESCO »

Une « Ville » est apprenante lorsqu’elle accepte d’être un organisme vivant inclusif et qu’elle se reconnaît dans l’unité dis-contiguë qui relie tous les territoires du monde connu. Ce que nous apprennent les migrations, c’est qu’il n’y a pas de rupture entre les territoires, elles nous font entrevoir une multitude de réseaux, de rivières souterraines, reposant tous sur l’acquisition des savoirs qui, parfois à notre insu, irriguent nos villes. La Ville Apprenante ne rejoue pas le drame de Narcisse : celui de ne pas avoir compris, qu’ayant découvert son « amabilité » dans l’eau stagnante de son miroir, il lui aurait fallu partir à la découverte de celles des autres. La re-narcissisation du territoire entreprise par la « Ville Apprenante » renvoie à la phrase d’Emmanuel Lévinas : « l’éthique commence dans le Je-Tu du dialogue en tant que Je-Tu signifie le valoir de l’autre homme ». Elle résume le rapport apprenant qu’elle entend instruire, non seulement entre les hommes, mais aussi et surtout entre les territoires.

Philippe Bohelay
Yves Charmont

12h30-13h

Nouveaux enjeux de la communication publique à l’échelle du territoire

Yves Charmont

délégué général de Cap’Com, le réseau national de la communication publique et territoriale

La crise de la Covid-19 a œuvré comme un révélateur de la valeur ajoutée de la communication dans les territoires. En plaçant les collectivités locales face à de nouveaux défis, elle a redessiné les contours de la fonction de la communication (inclusion, com interne, animation du territoire, attractivité, relations publiques, etc.). Demain, les communicants publics devront notamment utiliser ces champs pour : ré-enchanter le territoire et ses nouveaux lieux de rencontre ; penser multicanal et le futur mobiquitaire des publics ; tenir compte de la narration du tissu urbain ; cerner les pratiques citoyennes dans un espace urbain en évolution. Des pratiques à examiner dans le cadre de nouveaux mandats locaux et face à une crise de la crédibilité de l’information publique.

14h-14h30

Pour une anthropologie des lieux

Marie Cauli

Université d’Artois

Entre approche additive, exceptionnalisme local et surabondance spatiale, il s’agira de revenir sur la polysémie de la notion de territoire en l’inscrivant, à travers une approche anthropologique, dans le temps long de la construction des lieux puis de réfléchir à une vision renouvelée d’une culture territoriale en émergence.

Marie Cauli
Olivier Baillot

14h30-15h

Alex et l’hydrogène

Olivier Baillot

directeur de l’ESAT, du SAS et Centre d’Habitat Le Prieuré à Tende (Association pour la réadaptation et l’épanouissement des handicapés)

Plus encore à la suite des destructions de la tempête Alex, la vallée meurtrie de la Roya a besoin de repartir avec des projets ambitieux, innovants, respectueux de l’environnement et refonder un dynamisme valléen. L’association Remontons La Roya poursuit ainsi plusieurs objectifs qui visent une requalification des lieux comme des activités. Il s’agit de favoriser à la fois le maintien de la population et un dialogue entre les citoyens et les acteurs des collectivités et l’État. Mais aussi de faire connaître aux médias et à la population les problématiques liées à sa reconstruction et son réaménagement et faire émerger des projets comme “ROYA Hydrogène : Une solution de mobilité verte”. Celui-ci vise une production d’H2 locale pour une autonomie énergétique de la Vallée. Ses promoteurs qualifient ces avantages comme suit : une solution de mobilité verte tout en développant les usages du vélo avec différents services autour de l’électricité verte hydroélectrique. L’ensemble pourrait assurer l’attractivité des hôtels, des gites par une offre innovante et démarquante, soutenir l’activité des guides en facilitant l’accès aux randonnées et, de la sorte, développer des circuits de découverte permettant la mise en valeur de l’artisanat local, la culture, le patrimoine…

15h-15h30

Territoires intelligents versus intelligence territoriale

Cyril Masselot

CIMEOS, MSHE Ledoux, Université Bourgogne Franche-Comté

Nous vivons ensemble en utilisant divers espaces, ce que Raul Montenegro nomme des territoires multiples, ceux qui sont vécus, imposés ou construits (B. Pecqueur). Cela nous amène collectivement à nous interroger sur les éternels et indispensables choix à effectuer pour tenter de mieux vivre ensemble (notion continuellement débattue, ce qui est certainement sain) sur ces territoires. Suivant les évolutions technologiques, une forte tendance cherche à gérer nos communautés territoriales grâce à toute une série de dispositifs basés sur l’informatique, les bases de données, les réseaux dont internet, les capteurs, et l’intelligence artificielle, qui permettent de structurer en temps réel une certaine vision de ce qui se passe dans le monde réel, et ainsi de prendre les décisions jugées nécessaires. Il s’agira ici d’interroger cette notion de territoires intelligents, proche de celle des « smart-cities » pour utiliser une référence d’une approche marketing de la ville, et d’explorer ensemble une vision alternative du territoire comme creuset communautaire favorisant le « vivre ensemble », celle de l’intelligence territoriale.

Cyril Masselot
Mohammed Chahid

15h30-16h

Entre bienveillance et connaissance : associer les populations ?

Mohammed Chahid

Consultant MATI Cabinet Conseil – Professeur associé Université Clermont-Auvergne, Institut d’Auvergne Rhône-Alpes de développement des territoires (IADT). Chercheur associé UMR Territoires.

À l’issue de la Loi NOTRe du 7 aout 2015 (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), les fusions autoritaires des intercommunalités impactent la recomposition des territoires et appellent à une redéfinition des liens avec les populations. Avec le renouvellement récent et parfois profond des équipes municipales et intercommunales, que signifie aujourd’hui le sentiment d’appartenance et quelle nouvelle approche ont les décideurs territoriaux de la démocratie participative, voire de la bienveillance ? Dans le cadre des contrats de relance et de transition écologique que propose l’État aux territoires, comment repenser le projet de territoire en associant étroitement la population ? Au travers d’une expérience d’accompagnement d’un territoire rural du Puy-de-Dôme, suffisamment éloigné de l’aire d’attractivité métropolitaine, comment se fondent ces nouveaux rapports entre élus et habitants ?

16h-16h30

Lieux et territoires en inclusion

Vincent Meyer

URE TransitionS, Université Côte d’Azur

À l’instar du projet, du parcours, l’inclusion est un terme subventionné autrement dit, un terme polysémique valant sinon argument d’autorité à tout le moins ayant une capacité d’influence et d’orientation d’une action publique dans un contexte donné. Pour ne prendre que cet exemple, dans les années 80, il fallait lutter contre l’exclusion, au mitan des années 90 l’intégration était promue, aujourd’hui il faut, de plus, promouvoir l’inclusion comme la capacité d’un environnement ou d’un dispositif à s’ajuster – apporter une réponse – aux situations et aux besoins spécifiques de différents publics. Le propos portera à la fois sur le choix de ces termes subventionnés/susbtitués et leurs traductions du moment dans et pour les questions d’habitat comme de vie dans la cité avec l’accompagnement des personnes en situation de handicap.

Vincent Meyer
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