Interview : Pile à combustible du futur bâtiment de l’IMREDD

Pile A Combustible

Richcard Brevil, étudiant en master 2 N.I.C.E. (Nano&Matériaux. Industrie&Management. Conception&Qualité. Energie&Environnement) à l’IMREDD répond à quelques questions sur son travail dans le cadre du stage réalisé à l’institut sur la pile à combustible qui sera intégrée dans son futur bâtiment.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Richcard Brevil, à l’issue d’un bac technique (Innovation technologique et Eco-Conception) en Guyane, j’ai fait un BTS Etudes et Economies de la construction près d’Antibes. Ensuite j’ai voulu développer mes compétences dans la maîtrise de l’énergie dans le bâtiment. C’est à ce moment-là que j’ai intégré l’IMREDD pour faire une licence BHPE (Bâtiment à Haute Performance Energétique). Une fois la licence obtenue, j’ai poursuivi en Master 1 EME (Energie Matériaux Environnement) et je n’ai pas été déçu car cette année riche en enseignement m’a naturellement donné envie de continuer en Master 2 MQM (Matériaux-Qualité et management).

Sur quoi porte le thème de ton mémoire ?
Mon travail consistait en une analyse technico-économique d’une pile à combustible couplée au réseau énergétique de l’IMREDD. L’étude portait sur la pile à combustible qui sera intégrée dans le futur bâtiment de l’IMREDD et qui est un système bien reconnu et répandu dans des pays comme le Japon ou les Etats-Unis mais malheureusement un peu moins en France.

Comment as-tu structuré ton travail ?
Le travail sur ce sujet s’est déroulé en deux ans, durant la première année de Master j’ai mené une étude essentiellement bibliographique afin d’en savoir le plus possible sur le sujet, me documenter et préparer le terrain pour la partie pratique. La deuxième année était orientée sur le dimensionnement du travail, je devais proposer un système approprié aux objectifs que l’IMREDD s’était fixé pour intégrer le dispositif dans son nouveau bâtiment.

Par ailleurs, je me suis consacré à la collecte de données qui m’ont permis d’analyser la consommation énergétique du bâtiment ainsi que les capacités de la pile. Il faut savoir que lorsque le bâtiment produit un surplus d’énergie dans certaines périodes de l’année, on pourra en stocker une partie dans la  pile et injecter le reste au réseau standard.

Enfin, une partie de mon stage était consacrée à la budgétisation de cette proposition afin de savoir si la mise en place d’un tel dispositif est économiquement réalisable, et c’est d’ailleurs pour cela que nous avons appelé l’étude « technico-économique ».

Est-ce que ton travail servira directement la gestion énergétique du futur bâtiment de l’IMREDD ?
Tout à fait, ce travail est une réelle étude qui va être utilisée dans le cadre de la construction du bâtiment, la pile à combustible est un projet qui doit voir le jour pour faire suite aux autres systèmes de production d’énergie intégrés dans le bâtiment (des panneaux photovoltaïques et une micro éolienne).

Il faut savoir que l’étude que j’ai menée est la toute première d’une longue série d’études plus poussées et plus pointues, notamment sur la partie installation du mécanisme ou encore simulation du la consommation du chaud et du froid du bâtiment.

As-tu rencontré des difficultés au cours de ton travail ?
Quand cette mission m’a été confiée, je savais que je devrais faire preuve d’une certaine autonomie dans mon travail, le souci c’est que j’ai été un peu trop autonome et je ne communiquais pas assez sur l’avancement dans mon travail aux personnes qui m’ont encadré. Le projet avait tendance à évoluer, ce qui ne me permettait pas de mettre systématiquement à jour les nouvelles informations et données ; mon tuteur m’a expliqué l’importance de la communication dans le travail et surtout dans ce genre de projet afin que les différents collaborateurs soient synchronisés sur les étapes d’avancement dans le travail.

Il me fallait également bien comprendre le sujet et les besoins du client (l’IMREDD) ainsi que la finalité du projet, ce qui n’était pas évident pour moi au début. Il m’arrivait de me perdre parfois dans des détails peu ou pas utiles au projet, mais avec l’aide des personnes qui m’ont encadré je me suis recentré rapidement sur le plus important.

Quels sont tes projets d’avenir ?
J’ai déjà eu quelques contacts avec des entreprises, notamment un avec une entreprise située à proximité du futur bâtiment de l’IMREDD, les échanges sont encore en cours. En même temps je me présente à d’autres entretiens, par exemple une entreprise basée à Monaco qui me donne bon espoir d’aboutissement d’une embauche. Donc si je dois résumer, je dirais que mon objectif pour l’avenir c’est de m’épanouir et évoluer dans un emploi et un cadre de travail stimulant et productif.